lundi 23 mai 2011

L'étrange soulèvement des visages - lundi matin



  J’ai rêvé de Merle Haggard, il était vieux et dans un bar, je ne sais pas ce que j'envisageais là, lui non plus d’ailleurs. Je lui ai dit bonjour de loin. Le réveil est puissant le lundi matin – nous nous souvenons des délires de la veille, que nous n'étions peut-être même pas couché à l’heure qu’il est.  La nuit fut marquée par les mouvements incontrôlés de nos muscles qui se tendent puis se relâchent. Les pores de la peau s’étirent doucement et l’arrivée au boulot correspond à l’envie d’aller voir ailleurs. Deezer est plus efficace que Spotify ici, et pour cause, ça ne marche pas à l’étranger, ça bloque après dix jours. On revient aux bonnes manières, et Arlo Guthrie qui lance la semaine. Dans cette entreprise qui vend du gaz, on me demande des choses peu claires avec le théorème de Bernouilli, comme il y a cinq ans à l’époque où l’on y croyait encore, aux concepts de la science. Cela suffit, désormais.



  La guerre franco-mexicaine voyait Napoléon III vouloir rattraper l'affaire en Amérique, soixante ans après l’abandon de la  Grande Louisiane par le tonton. Fallait soutenir les aristos locaux, rétablir une influence française dans la région, défendre un peu Pie IX.

James Monroe de Virginie avait élaboré sa doctrine au cours de son mandat à Washington en 1823, et affirmé que toute ingérence européenne dans les Amériques serait mal prise par les Estados Unidos. Et puis badaboum, on se fait la guerre aux USA en 1861 après l’élection de Lincoln, ce qui ouvre la voix au débarquement des troupes anglaises, espagnoles et françaises au Mexique, sacrément endetté depuis la guerre perdue face aux US en 45. 



  En 1861, Napoléon attaque, et nomme peu après Maximilien Ier empereur. Les espagnols et les anglais ne le sentent pas, ils rentrent à la maison. La guerre s’enlise, les hommes de Benito Juarez, premier président indigène de la région, résistent. Ils cherchent à gagner du temps. Quand les gringos auront fini de se battre de l’autre côté du Rio Grande, ils viendront à leur rescousse. Avril 1865. Robert Lee a le ton grave à Appomattox. Benito Juarez se frotte les mains. L’Amérique hausse le ton face à Paris. La menace Prusse en Europe – échec de l’expédition, Napoléon rappelle ses quarante mille hommes. Retour aux affaires de l’Evo Morales de l’époque au Mexique. L’ « archidupe » Maximilien reste en place, persuadé que le peuple l’aime – qu'il n’a pas besoin des troupes françaises. Il est condamné à mort, fusillé comme il faut. Fin de l’aventure. 




C'est la faim qui me prend, il est midi passé.


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